Mais au fait de quoi ça parle Enchainés ?
Avant de vous pitcher Enchainés je vous propose de vous
parler de sa génèse.
Flashback !
2008 : encore jeune ciné-phage à l’époque, lecteur assidu du magazine Mad Movies,
on est en plein dans ce que les américains appellent la new wave of french horror
(Martyrs, A l’intérieur, Frontières …) il me vient à l’idée -hyper original- de mettre en chantier l’écriture d’un film d’horreur (oui oui je suis
facilement influençable j’assume). A l’époque, jeune padawan que je suis, je n’y
connaissais pas grand-chose à l’écriture scénaristique, mais le concept était là.
Ecrire un huis-clos rythmé, très violent mais ludique. Un film d’horreur qui
aurait le rythme d’un épisode 24 heures chrono (sans terroristes, ni bombe
nucléaire qui explose en plein paris).
SIX versions du scénario se succèdent. Les
personnages s’étoffent peu à peu. J’apprends à les connaitre. La Version 5 voit
l’arrivée d’un personnage, qui vient se greffer à l’histoire pour lui donner une nouvelle dimension, une
touche de tendresse et d’émotion (il en faut dans ce monde de brute alors
pourquoi pas dans un film d’horreur). Quoi qu’il en soit l’essence de
l’histoire doit rester la même.
Avec le temps je comprends très vite que le plus
dur dans un scénario n’est pas l’écriture mais la réécriture. Eviter les
fioritures, débusquer les incohérences narratives, savoir écouter les critiques
constructives. Savoir faire de la "réalité
+1" quand il le faut, du "bigger than life", parce que oui, on écrit un film pas
un documentaire.
La recette du
chef : Faire une bonne exposition, donnez les bonnes infos,
au bon moment.
Allez à l’essentiels des séquences, et bien faire monter la
sauce. Ajouter à ça
un personnage de tueur en série, une bande de jeunes
cambrioleurs pas
professionnels du tout et une maison parmi tant d’autres
dans une banlieue
pavillonnaire pas mal de rebondissement et quelques
litres d’hémoglobine. Et
vous obtenez le scénario d’Enchaînés.
Gabin disait :
« pour faire un bon film. Il faut trois choses : une
bonne histoire, une bonne histoire et une bonne histoire ». J’éspère au moins avoir rempli une de ces
trois conditions.